Découvrez l’expérience de Noémie en Pologne

Adriana : « Bonjour Noémie, tu reviens de Pologne où tu as effectué une mission de volontariat de deux mois. Peux-tu nous expliquer ce qui t’a amenée à t’engager en tant que volontaire du Corps européen de solidarité et à partir à l’étranger plusieurs semaines ? »

Noémie : “Avant cette mission, mon souhait était d’améliorer mon anglais et de partir pour une nouvelle aventure et découvrir de nouvelles choses. Ma première idée était de partir dans un pays qui a pour langue native l’anglais et pendant plus de 6 mois car je craignais qu’en dessous de cette durée, ça ne soit pas suffisant pour parler correctement anglais. Je me rappelle que lors de mon premier entretien avec Madame Perasso Biard, la première fois que j’ai entendu parler du Corps Européen de Solidarité, avoir été effrayée à cause de mes a priori sur certains pays et de me dire que ce n’était pas fait pour moi. Puis j’ai réfléchi ; j’ai compris que cela pouvait être une bonne opportunité et qu’il était préférable de commencer par un projet court, n’étant jamais partie de mon pays. J’ai choisi de partir en Pologne car tout d’abord la mission qui m’intéressait se trouvait là-bas mais aussi parce que j’avais moins de préjugés sur ce pays et j’étais également intriguée de découvrir celui-ci. Lors du 1er entretien avec Isabelle Perasso-Biard, j’étais bloquée sur les pays anglophones, pas emballée par le CES, puis j’ai réfléchi et j’ai commencé à imaginer d’autres destinations. J’ai aussi réalisé que n’étant jamais partie loin de ma famille à part pour l’internat du lycée, partir pour un projet court était sans doute préférable dans un premier temps.”

Adriana : “ Pourquoi t’es-tu engagée dans cette mission de volontariat?”

Noémie : “D’abord pour apprendre l’anglais, ensuite pour découvrir une nouvelle culture. Je n’étais jamais partie de chez moi à part pour l’internat, donc j’ai réalisé qu’un projet court était sans doute préférable. Malgré tout, je ne voulais pas partir seulement pour deux ou trois semaines ; j’ai donc aussi postulé parce que c’était assez long pour un volontariat en équipe et que les activités étaient diversifiées.”

Adriana : “En quoi consistait le projet « Social Wizard » que tu as choisi ?”

Noémie : “Pour cette mission de volontariat en équipe, nous étions 12 volontaires. Nous avons réalisé les activités suivantes : apporter de l’aide dans une banque alimentaire ; présenter la France et le volontariat; cuisiner pour un refuge pour des femmes; nettoyer les abords du lac de Leszno ; sensibiliser les adolescents à la préservation de l’environnement Nous avons également recyclé des capsules de bière en décoration de Noël, organisé des soirées à thèmes tous les vendredis soirs, et enregistré plusieurs vidéos notamment pour la journée mondiale de la Liberté et la journée contre les violences faites aux femmes… Nos mentors, c’est-à-dire les personnes qui nous aidaient à nous intégrer dans ce nouvel environnement, étaient des lycéens polonais. Nous avons fait des présentations dans les collèges et lycées. Dans les collèges, nous devions présenter la France. Les collégiens étaient un peu timides mais participatifs et intéressés. Leur professeur d’anglais était interrésé également et traduisait parfois en polonais ce qu’ils ne comprennaient pas. Concernant les lycées, nous présentions le volontariat. Certaines classes étaient intéressées et participatives mais pour d’autres la communication était assez compliquée car les lycéens n’étaient pas réceptifs. Nous avons également recyclé des capsules de bière en décoration de Noël, organisé des soirées à thèmes tous les vendredis soirs, et enregistré plusieurs vidéos notamment pour la journée mondiale de la Liberté et la journée contre les violences faites aux femmes.”

Isabelle : “Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un de la Nièvre devant se rendre à Leszno en matière de transport ?”

Noémie : “Pour ma part, je suis partie en bus depuis Lyon, et malgré les nombreuses heures passées, j’ai apprécié le voyage (finalement c’est moins long qu’il n’y paraît). J’ai privilégié ce moyen de transport car nous arrivons directement en centre-ville, non loin de la gare ferroviaire, donc il est facile de prendre une correspondance et également pour éviter les inconvénients de l’avion tels que le trajet jusqu’à l’aéroport, l’attente, les escales, les contraintes relatives aux bagages… Et le prix me semblait plus attractif . « 

Isabelle : “Les indemnités de volontariat étaient-elles suffisantes ?”

Noémie : “Je pense qu’on peut vivre en Pologne le temps de la mission avec les indemnités. Mais le problème est plutôt la gestion du budget pour ne pas se retrouver sans argent à la fin du mois. Pour débuter le séjour, j’avais prévu un petit budget personnel afin d’anticiper quelconque imprévu. Si l’on souhaite arriver quelques jours avant le début de la mission, ou rester quelques jours après la fin de la mission, ce budget personnel est important.

Adriana :”Que retires-tu de cette expérience de deux mois ? Est-ce que quelque chose a changé en toi suite à cet engagement ?”

Noémie :  “Je suis confortée dans le fait que je suis capable, que si je travaille et m’en donne les moyens, je peux réussir. Je me sens plus ouverte d’esprit, prête à sortir de ma zone de confort. Je ne me sens plus comme une petite fille ; je suis maintenant Noémie et me sens plus femme. J’ai pu atteindre mes objectifs qui étaient : d’améliorer mon anglais, de gagner en maturité et en confiance en moi, et enfin j’ai pu me prouver et prouver à mes proches que je suis capable de me débrouiller toute seule.”

Adriana : “Si c’était à refaire, repartirais-tu pour cette mission ?”

Noémie : « Oui, bien sûr, parce que j’ai amélioré mon anglais ce qui était mon premier but, et parce que cela m’a apporté bien plus que ce que j’espérais. Donc oui je le referais et j’aimerais repartir pour d’autres missions ! Je trouve que la Pologne est un bon pays pour se lancer, on s’y sent en sécurité.

Adriana : “Par rapport à d’autres types de séjours à l’étranger, quels sont à ton avis les avantages et les inconvénients d’une mission de volontariat en équipe ?”

Noémie : “Déjà, ce qui est avantageux avec le Corps européen de solidarité, par rapport à un séjour au pair par exemple, c’est que tout est encadré. On n’a pas de problème d’argent et de logement. Un projet en équipe présente l’avantage de ne pas se sentir seul.e. et ça peut contribuer à devenir moins timide. Travailler et vivre à douze personnes, c’est compliqué mais c’est aussi plus intéressant et formateur. Autre avantage d’un projet en équipe : c’est à la fois pas trop long (deux mois maximum) et suffisant pour découvrir plein de choses ; cela permet de nombreuses interactions avec les gens, la découverte de différentes cultures ; cela fait plein de possibilités de se faire des amis.”

Adriana : “Conseilles-tu à d’autres jeunes autour de toi de partir ?”

Noémie : “Oui, à la condition d’avoir bien réfléchi, de comprendre dans quoi on se lance et d’y être prêt mentalement et physiquement ; sinon ce n’est pas une bonne idée. C’est un très bon moyen de s’améliorer en langue et aussi d’apprendre à se débrouiller seul. C’est aussi une opportunité de s’évader un peu de son quotidien…”

Merci à Noémie de nous avoir raconté son expérience en Pologne ! Voici quelques photos de son séjour :