Dans les murmures infâmes de Borée dans les ramures,
Dans les figures figées des falaises escarpées,
Dans l’odeur salée des friselis des ondes,
J’ai exploré.
J’ai avancé, tâtonnant, aveugle admiratrice des splendeurs de la nature
Sans jamais m’accrocher à une seule de ces merveilles.
Éternelle est cette quête que je mène au bout du monde.
Parmi les fjords et les falaises
Parmi les champs des sacrilèges,
Je n’ai rien trouvé.
Cela fait bien longtemps que je cherche, tu sais,
Quelque chose à vénérer.
Mais, ô Freya…
L’éclat de ton sourire m’a mise à genoux.
Quand je coule, ancre aventurière s’enfonçant dans les abysses,
Et que je gémis la splendeur meurtrière de ton prénom,
Miraculeux est ton regard sur mes caprices.
Quand, prisonnière de ton étreinte invisible,
Je brûle d’amour face à tes lèvres de Succube ;
Tu te demandes si les autres anges
Tombent avec autant d’impudence.
Poème et photos de Camille Kousmi, Vevelstad, décembre 2020