Le voyage a toujours plus ou moins rythmé ma vie. Deux ans après mon retour de Finlande où j’avais passé dix mois « au pair », j’ai pris la décision de repartir et cette fois tenter l’aventure australienne… Quelle aventure ! Je ne sais pas par où commencer tellement ce fut riche. Riche en émotions, en découvertes, en rencontres…
J’ai travaillé pendant plusieurs mois dans différentes fermes du « Western Australia » afin de compléter les 88 jours me permettant de rêver à une deuxième année ici. En effet, pour obtenir la deuxième année du visa avec le programme vacances travail (PVT) en Australie, la condition est de travailler dans des fermes ou de participer à des travaux de construction éligibles à ces 88 jours.
Ainsi, graines, clôtures, mangues, raisins ont été mon quotidien. Je me suis occupée des moutons, j’ai appris à calibrer les mangues, j’ai acquis la patience de travailler dans les vignes 11 heures par jour…
Parce que la vie australienne se fait à la semaine – paye, loyer – je trouve que c’est vraiment plus facile à vivre et qu’il est beaucoup plus simple de profiter de la vie en gardant de l’argent de côté. Au-delà du travail dans des fermes et des connaissances que j’ai pu acquérir en matière d’agriculture et sur la nature, l’Australie m’a appris tant de choses. Sur moi-même dans un premier temps…
J’ai réalisé que même à l’autre bout du monde, l’épanouissement et la découverte de soi-même peuvent changer notre façon de voir la vie pour toujours. La densité des paysages, la faune et la flore, les kangourous et koalas en liberté, la rencontre avec le fameux désert australien, le soleil brûlant, la facilité de gérer son budget, la douceur de vivre, les routes interminables, la vie de nomade, et l’accent si prononcé de ces habitants ne me donnent qu’une envie, sauter dans le premier avion une fois la situation mondiale stabilisée afin de continuer à vivre cette parenthèse enchantée.
« Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais » (Xavier Dolan)
Anne B., 2020