Interview de Zoé, après neuf mois de volontariat en Italie

• Pour commencer, peux-tu nous dire où tu effectues ton Service Volontaire Européen et avec quelles structures cela s’est mis en place ?

Je suis en Italie depuis 9 mois, dans la ville de Cento (Ferrare) et ma mission de volontariat européen qui s’intitule « Stop divisions! Reappropriation of European values » se déroule dans l’association italienne Ferfilo. Je suis partie grâce à la Ville de Nevers qui est mon organisation d’envoi.

 • Parle nous de ta mission ; est-ce qu’elle a évolué au cours de ton séjour ?

Tout d’abord, je dois préciser que Ferfilo est une association qui propose des activités éducatives (par des méthodes d’éducation non formelle) à des enfants, des adolescents et à des personnes en situation de handicap.

Ma mission est d’animer les activités mises en place par l’association dans différents lieux comme des écoles et fondations.

Depuis mon arrivée à Cento, je vais chaque matin dans un centre de jour de la Fondation Don Giovanni Zanandrea qui s’occupe de personnes avec un handicap physique et/ou mental.

Au début je participais à des activités créatives avec eux telles que de la peinture, du dessin, du collage et du sport ; depuis quelques mois, en plus de cela, j’ai l’opportunité de m’occuper de la réhabilitation de leur site web et aussi de la création de supports de communications (flyers, affiche, dépliants…) pour les événements qui sont organisés.

J’interviens aussi auprès d’enfants d’école primaire, l’après-midi ; je les aide à faire leurs devoirs et je joue avec eux.

Durant la période estivale, j’ai aussi participé à un camp d’été avec des enfants de maternelle ; nous avons fait la cuisine, du sport, des activités manuelles…

• As-tu eu l’occasion de découvrir de nouvelles choses ? (Nouvelles cultures, nouveau mode de vie, nouveau « métier »)

Pour moi cette expérience de volontariat dans son ensemble m’a fait découvrir énormément de choses. Dans un premier temps, le fait de vivre dans un pays étranger était quelque chose de nouveau, mais aussi de rencontrer énormément de nouvelles personnes avec des expériences, des métiers et des vies différentes.

Les activités auxquelles j’ai participé ont été une découverte. J’ai découvert le métier d’éducateur et ce qu’est l’éducation non formelle. Les activités extra-scolaires sont différentes de ce que je connaissais en France.

Donc oui, pour résumer presque tout a été une expérience nouvelle et c’est très intéressant d’apprendre à s’adapter à cette nouveauté.

• Est-ce que tu as ressenti des difficultés du fait de la barrière de la langue ?

Comme j’ai étudié les langues étrangères à l’université, je suis arrivée en Italie sachant parler anglais et un peu italien. Mais je dois avouer que même si je pouvais me débrouiller, les premiers mois, lorsque je devais m’exprimer, ce n’était pas évident. Après quelques temps, les échanges sont devenus de plus en plus faciles, tant dans le cadre des activités que durant mes temps libres (sorties, visites).

Autrement, je ne crois pas avoir rencontré d’autres problèmes, ou enfin peut-être mais il y a toujours eu une solution.

Recommandes-tu le service volontaire européen en général ? Et surtout dans le pays où tu as été ?

Bien sûr, je recommande le Service Volontaire Européen. C’est une expérience enrichissante à bien des égards. C’est une possibilité de vivre à l’étranger presque gratuitement tout en découvrant des activités, l’opportunité de faire des rencontres, de voyager et d’apprendre des langues étrangères. C’est très intéressant pour apprendre à être indépendante et développer sa capacité d’adaptation.

Je crois que le choix du pays et de l’association dans lesquels on s’engage comme volontaire européen dépend de chacun. Je recommande l’Italie comme pays d’accueil parce que j’avais vraiment envie de partir dans ce pays et que je m’y plais, cependant le mode de vie ou la culture du pays ne peuvent pas plaire à tout le monde ; chacun a ses préférences.

• Bonus : As-tu quelque chose qui t’a marqué plus que le reste ou alors une simple anecdote sur ton voyage et ton séjour ?

Ce qui m’a marquée, c’est à quel point 12 mois ne représentent rien du tout. Je le répète souvent mais le temps a passé très vite et le fait de m’être liée avec des personnes rend mon retour en France beaucoup plus compliqué. Aussi, je crois que ce qui me marque c’est l’évolution du volontariat au cours du temps. Voir à quel point certaines choses ont changé, et aussi la façon dont j’appréhende les activités, les personnes, le mode de vie …

Zoé LE DEAN

Volontariat de 12 mois à Cento, Italie